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Les Philippines, mission Cordillera project

Posted by Saboly on 9 décembre 2018 in Asie, Philippines, Voyages |

Les Philippines sont constituées de 7101 îles à marée haute, plus de 1700 d’entre elles sont habitées. Elles se situent en Asie du sud-est et bénéficient d’un climat tropical. Luçon est la première sur laquelle on se pose en arrivant à Manille. Au nord, elle possède une véritable Cordillère et c’est une région très montagneuse. L’ensemble des îles comprend environ 36000 kilomètres de plages et baies en littoral accessible et de nombreuses criques que l’on ne peut atteindre qu’en bateau. J’avais envie de mer et de plage et ce pays du Sud-Est de l’Asie m’a plu.

J’ai trouvé un volontariat dans une association « Cordillera project » pour enseigner soit du français, soit des gestes de premiers secours, soit du sport à des enfants, ceci pour une durée de trois semaines. Ensuite, j’ai prévu d’aller me balader sur ces îles paradisiaques pour nager et plonger.

C’est le 12 novembre que JP et Zine me laissent à Marignane. Je prends un vol pour Francfort puis après une courte escale, un long vol pour Singapour. L’avantage du vol de nuit est que je dors et le temps passe plus vite. Nous arrivons à Singapour à 17h00, heure locale, et je vais prendre ma carte d’embarquement pour Manille. Le vol est à 20h00 et nous nous posons à 23h00. Je récupère mon sac sans encombre et prends un taxi pour rejoindre mon hôtel. Évidemment, le sommeil tarde à venir et ce n’est que vers 3h00 que mes yeux se ferment enfin. A 8h30, je suis réveillée. Le wifi n’est pas très bon mais il faut absolument que je contacte Gabriel, le responsable de l’association, pour le matériel que j’ai apporté. Manque de chance, les volontaires ne peuvent pas se dégager ce matin. Heureusement, il existe un super service « Grab » qui permet de récupérer chez soi le matériel et de le livrer, le tout en moins d’une heure et pour moins de 5 euros. Je file ensuite retirer de l’argent. En chemin, je rencontre Larry, qui est le gardien de nuit de l’hôtel et qui me présente trois jeunes filles qui elles aussi vont à Baguio. C’est une chance car elles m’emmènent directement au terminal. Là, pas de bus disponible avant 15h00, ce qui me ferait arriver vers 22h00. Pas de souci, elles ont une autre solution et du coup, en passant par une autre compagnie, j’arrive à Baguio vers 20h00. Je n’ai rien vu du trajet car j’ai dormi tout le temps et j’ai même un trou quand au changement de bus.

Alex, Mam Fé et moi

A Baguio, Alex, une volontaire anglaise de 19 ans qui découvre le monde, arrivée quelques jours avant moi et Fé, mon hôte, m’attendent. Je ne me sens pas dans un état normal, j’ai les jambes qui tremblent et j’ai l’impression d’avoir trop bu. Le lendemain matin, elles m’emmènent au dispensaire voir un médecin mais je me sens bien. En fait, tout va bien, c’était juste les effets, très néfastes pour moi, de la malarone, un médicament qui m’avait été prescrit pour éviter le paludisme. J’en ai à vendre si cela vous intéresse, car croyez bien que je n’y toucherai plus jamais !

Dès 8h00, j’attaque mes cours avec les élèves. Ils sont très attentifs et polis, un peu timides mais intéressés. Pause déjeuner vers midi et reprise de 2 cours pour moi l’après-midi. Nous sommes dans une paroisse et après le repas du soir, nous allons dans nos chambres. Un peu de lecture et une bonne nuit de repos me font le plus grand bien.

 

Aux Philippines, aucun repas ne peut se concevoir sans riz. Aussi, dès le petit déjeuner, avec le café, il y a du riz, de la viande, parfois des fruits et autres denrées variées. En fait chaque repas est constitué de plusieurs plats et immanquablement du riz, matin, midi et soir.
Le vendredi soir, nous allons au marché de nuit de Baguio avec Sisa. C’est une jeune femme très souriante et pleine d’entrain. Elle donne des cours de musique à Don Bosco. Elle nous a gentiment proposé de nous servir de guide.

Nous devions partir pour une autre paroisse mais le départ est reporté au lendemain.

Nous allons à Tuba. C’est à plus dune heure de Baguio. Les choses ne sont pas très précises et nous passons plus de temps à attendre qu’à faire quelque chose. Finalement, nous sommes logées, Alex et moi, chez Vilma et sa famille. Elle tient une petite boutique, derrière laquelle est aménagée une salle, construite en parpaings, qui  fait office de salle à manger, cuisine. Vilma est une femme bien en chair et qui porte la joie de vivre. Habillée d’un tee-shirt et d’un pantacourt, elle nous propose immédiatement de manger. Ensuite, elle nous montre notre chambre, très sommaire. Nous allons voir les responsables des écoles dans lesquelles nous devons enseigner mais il est bien difficile de trouver des créneaux. Bien sûr, pour le lendemain mardi, c’est fichu.
Nous en profitons pour laver un peu de linge et partons nous baigner dans la rivière. Nous y passons la matinée puis rentrons manger. L’après-midi, nous allons faire une promenade dans les environs.

Le mercredi, nous donnons des cours à la « High School of Tuba », toute la journée. Alex, ayant fini avant moi, passe par l’école élémentaire dans laquelle nous devons enseigner le lendemain et lorsque je rentre, m’apprend que finalement, ce n’est pas possible. Le vendredi non plus, car c’est jour férié dans la province. Du coup, branle bas de combat, nous faisons nos sacs, sautons dans un tuk tuk (motocyclette aménagée avec un side) qui nous amène au dernier bus, direction Baguio. Là, à la paroisse Don Bosco, où nous étions, nous pourrons donner des cours à l’école élémentaire le jeudi et le vendredi. Nous retrouvons avec plaisir le Père Rizal et Mam Fé.

École élémentaire de Don Bosco

Le jeudi nous avons donc des cours avec les enfants et cette fois, je fais aussi du français, comme à Tuba, Alex elle, donne des cours de danse et de théâtre. L’après-midi, nous allons flâner dans Baguio.
Le vendredi, pour moi, tout le monde est en cours de sport, le matin et l’après-midi.
Le samedi, nous sommes invitées au baptême du petit-fils de l’intendante du « Père ». Le « Father Rizal » est un homme simple et très ouvert. C’est un bel homme de 47ans, assez grand pour un Philippin, avec un corps agréable et musclé. Il a l’art de mettre les gens à l’aise. La cérémonie est simple mais solennelle. C’est l’occasion de prendre quelques photos du petit Nicolo. ..

Le Père Rizal, le Père Seraph et les parents de Nicolo

et de poursuivre par un bon repas. L’après-midi, nous discutons beaucoup avec le Père, sur des sujets très variés, ce qui confirme complètement son ouverture d’esprit.
Demain, nous allons visiter Sagada, ce qui sera l’objet d’un article particulier.
Nous rentrons le lundi soir et partons tôt le mardi pour Nangalisan, juste à côté de Tuba. Nous devons enseigner à 8h00 à Batuan Elementary School. Bien sûr, nous sommes à 6h00 dans un jeepney mais il ne démarre que lorsqu’il est complet et comme il y a une heure de route… Nous y arrivons juste 15 minutes avant le début des cours et mettons rapidement au point ceux que nous allons donner. Une fois de plus nous recevons un chaleureux accueil des enseignants et des enfants.

Nous avons fini vers 15h30 et allons retrouver Vilma dans sa boutique. Le soir, elle nous emmène dans sa maison située dans la montagne mais à cinq minutes à pied. Nous buvons quelques bières avant de prendre notre repas et découvrons un peu plus son mari qui est architecte.
Le lendemain, nous avons cours à la « High School de Tuba ». Je fais 6 cours dans la journée, principalement français et premiers secours.

High school of Tuba

Le soir, retour dans la maison de la colline, toilette à l’eau froide, repas et soirée « karaoké ». Les Philippins adorent pousser la chansonnette et chantent très facilement.
Le jeudi, c’est Nangalisan Elementary School qui nous accueille.

Ecole élémentaire de Nagalisan

 

Les enfants sont ravis d’avoir des cours différents. Alex leur apprend des danses. De mon côté, je fais du français et du sport. Le midi, nous partageons le repas avec les professeurs et Rowena, notre contact, qui est présente. Elle nous emmène l’après midi, rendre une visite à la municipalité. C’est une femme d’une cinquantaine d’années qui soigne son apparence. Elle se met en quatre pour nous et semble vraiment ravie que nous soyons là.

Nous allons ensuite prendre un bain à la rivière. Des enfants nous rejoignent et nous passons un bon moment ensemble.

Enfants jouant dans la rivière

Le vendredi, c’est Bonifaccio day, jour férié pour tout le pays. Vilma et sa famille nous emmène dans un immense hôtel, avec plein de piscines et d’endroits pour pique-niquer. Le soir, ils veulent rentrer en passant par Baguio afin de nous faire découvrir une autre route mais nous nous retrouvons dans des embouteillages d’un autre monde… La route est totalement bouchée par des automobilistes qui n’ont pas hésité à prendre la voie de gauche. Ce qui devait arriver arriva : à un certain moment, plus personne ne pouvait passer ! Heureusement, nous avons enfin pu faire demi-tour et revenir par la même route que le matin. Le trajet qui était sensé durer une heure en a quand même duré trois !

Le samedi matin, nous préparons nos sacs et rejoignons Vilma à sa boutique. Nous allons voir les sources chaudes et elle nous accompagne. C’est vraiment une femme chaleureuse qui nous a fait découvrir la cuisine philippine, qui nous a ouvert sa maison et je ne sais pas si nous serions capables d’en faire autant…

Plusieurs hôtels se sont installés, profitant ainsi d’attirer une clientèle avec des piscines chaudes. Nous passons un agréable moment toutes les trois.

Vilma aux sources chaudes

Vers 10h00, nous retournons à la boutique récupérer nos affaires. Il est temps de nous quitter. Nous avons de la chance, une voiture nous emmène jusqu’à la route principale. Nous retrouvons les embouteillages et impossible de prendre un « jeepney », ils sont tous complets. Au bout d’un moment je décide de faire du stop. Alex n’en a jamais fait et lorsqu’une voiture s’arrête, elle me dit  » s’il faut payer, tu te débrouilles… » Don’t worry Alex, c’est du stop…

Nous avons beaucoup de chance car notre conducteur connaît tous les chemins de traverse et nous dépose très vite au centre de Baguio. De là, il nous est facile de rejoindre Don Bosco.

Le soir, Mam Fė, qui est un petit bout de femme adorable et souhaite laisser un bon souvenir à Alex qu’elle a un peu pris sous son aile, nous emmène faire un tour de bateau sur le lac, puis nous allons boire quelques bières. La soirée finit fort tard, ou tôt…

  • L’arbre de Noël

Le dimanche matin, Alex s’en va, sa mission est terminée. Ronnie est arrivé samedi soir pour la remplacer. C’est un volontaire local. Nous partons l’après-midi pour Atok où nous sommes accueillis par le Père Julius. Je suis surprise car c’est un homme très jeune. Il doit avoir 35 ans, pas plus. Ici, vraiment, les paroisses font beaucoup pour les jeunes et on sent que les gens sont vraiment croyants.

Nous sommes à 2300m d’altitude et la température est fraîche. Au matin, nous allons admirer le lever du soleil sur le mont Atok à 2700m.

Lever de soleil

Malheureusement,  je ne peux faire que quelques cours le lundi. Le Principal semble surpris de notre venue et les élèves sont très occupés en cette fin d’année avec leurs examens. Du coup, le mardi matin, nous partons sur Bauko. Ronnie devait y aller seul mais comme il me reste 2 jours, je pars avec lui. Après 2 vans, un trajet de 8 km en moto sur une route étroite et sinueuse et une marche à pied,  nous arrivons à la High School.

C’est une communauté agricole et Mark, le Principal, est ravi de notre présence,  plus tôt que prévu. Cet homme, au visage marqué par le soleil, porte un bonnet rouge sur la tête. Il est en tee-shirt et jean et nous demande si nous pouvons attaquer l’après-midi. Bien sûr, nous sommes là pour cela et dès 13h30, je fais des cours de premiers secours. Il voudrait que j’en fasse plus et pour tout le monde, mais je n’ai ni le temps, ni le matériel nécessaire. Néanmoins,  le mercredi, après 4 cours à la High School, je vais jusqu’à l’école élémentaire pour donner un dernier cours.

 

Ma mission est terminée. J’ai pris beaucoup de plaisir à partager mes connaissances avec les enfants. Tous les enseignants nous ont très bien accueillis et nous avons noué des contacts formidables dans toutes les paroisses où nous sommes passées, puisque nous étions logées par elles. Je vais maintenant profiter d’être aux Philippines pour aller découvrir les îles.

Cultures

 

Le prochain article sur Sagada est en préparation avant de vous faire rêver avec Palawan, première île que je vais visiter.

A bientôt

 

 

 

 

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