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Tilcara et Abra Pampa

Posted by Saboly on 15 février 2018 in Amérique du Sud, Argentine, Tilcara et Abra Pampa, Voyages |

Tilcara

En quechua, Tilcara signifie « étoile filante ». Joli nom pour cette ville de 6000 habitants. C’est une des bourgades les plus animées de la Quebrada. Nous parcourons sa rue principale et après Iruya, nous avons un peu de mal. Il y a beaucoup de monde. Autour de la place, des échoppes proposent des produits artisanaux. Alain en profite pour faire ses derniers achats car son retour est proche. Au centre, un groupe joue de la musique.

Une chacarena

Pour le repas du soir, nous avons envie de viande et trouvons un restaurant qui fait les grillades au feu de bois, l’asado ! Nous dégustons un « bife de chorizo » encore meilleur qu’à Humamarca.

Nous allons ensuite boire une bière dans une peña, vous savez, ces endroits où un groupe joue de la musique et chante.
Le lendemain, nous prenons notre temps. Chacun a des petites choses à faire, appeler ses proches, finir un article, boire un vrai café tranquillement au soleil… Puis vers 13h00, après avoir mangé ces délicieuses tortillas fourrées, soit au jambon fromage, soit avec tomates, oignons et fromage (nos préférées), nous partons visiter la Pucara.

La Pucara

C’est une forteresse Inca, construite sur la colline dominant la ville. Elle a été totalement restaurée. C’est vraiment très intéressant et une vidéo, à l’entrée du site, permet de voir l’évolution de la population dans cette ancienne cité. De plus, nous sommes lundi et ce jour-là, l’entrée est gratuite, ainsi que celle du musée archéologique.

Le centre cérémonial de la Pucara

Nous apprécions vraiment la découverte de ce site et visitons ensuite le musée qui regroupe les objets trouvés lors des fouilles avant la reconstruction. Le soir, nous sommes tous fatigués et après le repas, nous rentrons. Tilcara attire beaucoup de jeunes et il n’est pas toujours facile de passer une bonne nuit car ils sortent et rentrent généralement à une heure avancée de la nuit. Le lendemain matin, Alain a son bus à midi. Nous passons la matinée avec lui et l’accompagnons au terminal.

La Gargantua del diablo

Après le repas, nous partons à la  » Gargantua del diablo ». C’est une petite randonnée d’une dizaine de kilomètres aller retour. Dans la montée, il fait un peu chaud mais nous montons mieux ici, à 2450 m qu’à 2900. C’est une communauté indigène qui a aménagé les lieux et nous devons payer une contribution et nous enregistrer. Ce sont des gorges profondes et il y a aussi une cascade naturelle. Nous y restons un long moment, les pieds dans l’eau, jouant les lézards au soleil.

La cascade

En rentrant, nous buvons une délicieuse vraie limonade à la terrasse d’un café. Le soir, nous nous faisons une poêlée de légumes, à l’auberge.
Nous avons rendez-vous à 9h00 le matin pour aller faire une randonnée à cheval. Lorsque Lucas, la personne que nous attendons, arrive, elle nous demande si cela ne nous embête pas d’y aller plutôt l’après midi. En effet, il a beaucoup plu durant la nuit et les chemins sont boueux. Comme le soleil brille, cela va vite sécher. Nous convenons de nous retrouver à 14h00, à l’hôtel. Lorsqu’il vient nous chercher, nous allons jusque chez lui prendre nos montures et partons à travers les collines vers Maimara. Le chemin est pierreux . Nous traversons ensuite un plateau sur une corniche très étroite et Vicky serre les fesses. Cela fait longtemps qu’elle n’est pas montée à cheval et en plus, elle a un peu le vertige. Son cheval le sent très bien et profite de brouter un brin d’herbe chaque fois que possible. La balade est jolie et intéressante. Je suis contente de mon cheval qui obéit très bien et je lui fais faire ce que je veux. Dommage, la promenade est plus courte que prévue. On nous avait parlé de 4h00 et nous ne faisons que 2h30.

Au cours de la promenade à cheval

Nous nous sommes quand même régalées et rentrons ravies de cette promenade. Nous ne passons pas une très bonne nuit. Le dortoir s’est rempli et les jeunes ne sont pas très respectueux du sommeil des autres.
Le jeudi matin, nous prenons un bus à 11h00 pour Abra Pampa. La route grimpe dans des montagnes aux multiples couleurs. Nous passons un col à 3900 m avant de redescendre vers la ville qui se situe quand même à 3400.

Sur la route, avant Abra Pampa

Vicky…

Lorsque nous descendons du bus et parcourons les rues à
la recherche d’un hôtel, nous nous en rendons vite compte.

Bien qu’il y ait plus de 9000 habitants, Abra Pampa n’est pas touristique.

C’est aujourd’hui jeudi, le jour de la fête des mères, « la comadres », comme il y a une semaine a eu lieu celle des pères,

« la compadres ». Ces fêtes ont lieu chaque année, avant le carnaval. Nous allons vers une place où nous entendons de la musique. Aussitôt, nous sommes saupoudrées de farine et de confettis. Je me recule vite car j’ai l’appareil photo en main mais Vicky est entraînée dans la danse et un des hommes présents se fait un plaisir de lui barbouiller la figure de farine et de lui en remettre une couche sur la tête. Nous dansons un peu avec eux, ils nous mettent des colliers de serpentins autour du cou et nous les laissons sans regret continuer leur fête. Nous avons vite fait le tour; il n’y a pas grand’chose à faire ici. Nous avons prévu d’aller voir une lagune demain puis ensuite de monter sur la Quiaca, ville frontière avec la Bolivie. Heureusement, nous avons trouvé une chambre d’hôtel super. Les lits sont bons et nous apprécions pleinement de ne partager notre chambre qu’entre nous deux.

Au loin, un sommet enneigé

Nous quittons l’hôtel à 8h00, ce vendredi matin. Apres avoir acheté quelques provisions pour le repas de midi, nous buvons un café et filons au terminal prendre un bus. Dès la sortie de la cité, nous empruntons une piste. Les vitres tremblent et par moment, nous sommes bien secouées. Passage de rivière, maisons isolées où le bus dépose quelques habitants, communauté aborigène, étroites gorges puis un immense plateau, le plateau de la puna,  où broutent des alpagas avec, en fond la Cordillère des Andes . C’est d’ailleurs ici, dans cette région que se trouvent tous les alpagas. Ils sont nombreux et sont élevés pour leur laine, si agréable et douce.

Les vigognes

Nous apercevons quelques sommets encore enneigés. Vers 10h30, le bus nous dépose. Nous avons 8 kilomètres pour aller jusqu’à la lagune de « los pozuelos ». C’est une immense réserve naturelle où de nombreuses variétés d’oiseaux viennent se reproduire. Nous apercevons deux personnes près du bureau de la réserve et nous approchons d’eux. C’est un couple de Français et ils se sont sacrément embourbés. Nous essayons de les aider mais sans résultat. Finalement, un argentin arrive, explique où et comment se met le crochet de remorquage et avec l’aide des responsables du parc et de leur véhicule, la voiture est enfin sortie de l’ornière. Nous filons par le sentier piétonnier.

Les alpagas

Au bout d’un kilomètre environ, nous commençons vraiment à avoir des difficultés pour poursuivre notre chemin. Il y a beaucoup d’eau et au bout d’un moment, nous rebroussons chemin car c’est de plus en plus marécageux. Nous ne sommes pas venues pour rien, nous avons vu et photographié des vigognes, des alpagas et des lamas, nous avons fait un bon exercice respiratoire car faire des efforts à 3600 m essoufle et nous avons appris comment mettre le crochet de remorquage sur certaines voitures !
Une fois sur la piste, nous tentons le stop avec les rares véhicules qui passent car le bus ne passe que dans 2 heures. Nous avons de la chance, un pick up s’arrête. Ils sont 7 à l’intérieur mais nous montons au milieu des paquets, à l’extérieur. Le chauffeur conduit vite, il ne fait pas chaud car le soleil s’est caché et nous mangeons pas mal de poussière mais il nous dépose sans encombre à Abra Pampa. Nous filons sous la douche et restons au chaud sous la couette jusqu’à l’heure du repas.

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