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Humahuaca et Iruya

Posted by Saboly on 10 février 2018 in Amérique du Sud, Argentine, Voyages |

De Purmamarca, nous prenons un bus pour aller jusqu’à Humahuaca. Une heure après, nous sommes au terminal. Il y a un bus pour Iruya à 16h00 mais nous décidons de rester ici. Nous sommes vraiment tout-à-fait au nord-est de l’Argentine, proches de la frontière bolivienne.
Nous découvrons cette bourgade entourée de montagnes, à 3000 m d’altitude. Toutes ses rues sont pavées et elle a gardé un caractère authentique. Ses habitants ont vraiment les traits andins, tannés par le vent et le soleil. Sur la place centrale, entourée de grands poivriers, se dresse la mairie, toute blanche. L’église est simple mais la porte est en bois de cactus, comme le plafond de la mairie.
Nous montons les marches du monument de l’Indépendance pour admirer le panorama sur la ville. Le soir, nous dégustons un bon morceau de viande, un « bife de chorizo ». Il faut reconnaître que la viande en Argentine est savoureuse et tendre et nous en profitons.

Le monument de l’indépendance

En rentrant à l’hôtel, nous trouvons les cuisiniers en train de préparer des empanadas et nous apprenons à les confectionner.
Le lendemain matin, il fait beau et nous voulons aller admirer « le Cerro des 14 couleurs ». La personne qui doit nous emmener nous dit qu’il va vérifier l’état du chemin, car il a beaucoup plu dans la nuit, et qu’il revient. Il est environ 10h30. Nous l’attendons, mais malheureusement pour nous, il n’est jamais revenu…

Les empanadas…

A 13h00, nous décidons, avec 2 autres personnes qui attendaient aussi, de partir chercher une autre camionnette. Les nuages arrivent et nous voudrions quand même profiter de quelques rayons de soleil. Nous trouvons rapidement quelqu’un et nous voilà partis. En chemin, il commence à pleuvoir, et plus nous montons plus les montagnes sont couvertes de nuages. A 4000 m, c’est le brouillard et nous ne voyons absolument rien.

Le Cerro des 0 couleur, à 4000 m. ..

C’est le Cerro de zéro couleur… Eh bien tant pis, nous sommes montées pour rien. Du coup, le chauffeur de taxi, bien embêté, nous emmène à un autre mirador, plus bas et donc moins nuageux, pour que nous ne restions pas sur notre faim. C’est couvert mais….
En rentrant à l’hôtel, nous avons la surprise de voir notre ami Alain qui est venu nous rejoindre car il y a une fête à Humamarca.

La « Virgen de la Candeleria »

C’est une fête religieuse qui a lieu chaque année et qui dure 2 jours. Ils sortent la Vierge de la Candeleria de l’église et la promène dans les rues. De nombreux groupes musicaux l’accompagne et c’est parfois un peu la cacophonie. Cela donne lieu à de nombreuses manifestations et nous avons l’occasion de voir des gauchos et des femmes en habits traditionnels. Lors d’une promenade dans les rues, nous avons même l’occasion de voir Macri, le président argentin.

Les « gauchos »

Il est venu parce que la région, du fait des salines, produit du lithium, mais sa visite n’est pas la bienvenue. Il n’est pas aimé ici, village plutôt pauvre. Personne ne répond à son salut, mais nul ne se risque à lui lancer des insultes ou des pierres. La police veille, et ici la répression est sévère. ..
Le 2 février, nous prenons le bus à 16h00 pour Iruya, à 70 km au nord-est d’Hurmahuaca.

La route vers Iruya

Les 20 premiers kilomètres, la route est asphaltée. Il fait beau et nous avons de beaux panoramas sur les montagnes environnantes qui nous offrent une palette de couleurs digne d’un peintre. La route devient ensuite une piste assez étroite avec des paysages spectaculaires. Les vallées encaissées avec des hameaux traditionnels, des maisons en pisé, des murs en pierre qui montent dans les collines, certains servant de retenue, d’enclos, des cultures dans des endroits impossibles, des gorges. Puis la route sinueuse grimpe jusqu’à 4000 m d’altitude pour passer un col qui débouche sur des montagnes colorées.

La route effondrée

Ensuite la descente se fait par une piste en lacets. Parfois, on est vraiment contentes que le bus ne soit pas plus long car cela passe tout juste. A un moment, le bus s’arrête. Nous sommes à 2 kilomètres d’Iruya. La route s’est effondrée au niveau de la rivière et le bus ne peut pas passer. L’eau est marron et le courant assez fort. Nous prenons nos sacs. Il va falloir passer mais personne n’est très enthousiaste. .. Nous remontons un peu le long de la rive et les premiers se décident à passer. Il faut passer à plusieurs en se tenant par le bras afin de faire front au courant.

Le village d’Iruya

Nous enlevons nos chaussures et traversons. Nous avons de l’eau qui nous remonte jusqu’au fesses lors du passage le plus tumultueux et à un moment, nous avons bien peur de passer à l’eau lorsque une grosse pierre roule et nous dévie de notre trajectoire. Finalement, nous passons tous sans autre problème, avec plus de peur que de mal. Après, heureusement pour le bus, il y aurait eu un deuxième passage de rivière… mais pour nous piétons, nous avons un chemin qui nous permet d’arriver au village par le pont piétonnier. Le village est à 2800m d’altitude et toutes les rues sont en pente, ascendante pour accéder au centre. La montée avec les sacsse fait lentement et malgré tout, nous sommes essoufflés.  Dès que nous avons trouvé une chambre, nous allons prendre la douche. Tous nos habits sont pleins de boue et nous donnons tout à laver.

Iruya, vue du mirador

Nous sommes vraiment dans un petit village qui se développe grâce au tourisme. Les logements fleurissent à tous les coins de rue. Il y a même un distributeur automatique de billets. Ici, presque pas de signal et le wifi est rare. On vient à Iruya pour profiter de cette route spectaculaire et pour la tranquillité. Nous allons manger un morceau dans un petit restaurant. Ensuite, une bonne nuit de repos nous remet de nos émotions. Au réveil, le soleil brille.

Les condors

Nous essayons d’aller boire un café, un vrai, mais impossible de trouver autre chose que de l’instantané. Balade ensuite jusqu’au mirador situé à proximité. Nous voulions nous rendre à pied à San Isidro, qui est une communauté indigène, mais il faut traverser la rivière plusieurs fois et ce n’est pas envisageable, même sans les sacs. L’après-midi, nous allons au mirador des condors, mais nous revenons sous la pluie.

Un colibri

La promenade était quand même agréable et nous avons pu faire quelques belles photos. Heureusement, la propriétaire a ramassé le linge à temps et nous avons de quoi nous changer
C’est la saison des pluies dans la région. Nous n’y avions pas fait attention. Souvent, il fait beau le matin et dès 11h00, les nuages commencent à envahir le ciel. Il pleut l’après-midi et la nuit. Nous ressentons les effets de l’altitude sur nos organismes peu habitués et dès que nous commençons à monter une côte, nous nous essoufflons facilement et nous nous sentons plus fatiguées que d’habitude. Malgré les feuilles de coca, il y a des jours où nous nous sentons plus en forme que d’autres,  sans savoir pourquoi.

Iruya, d’une autre face

Le dimanche, nous reprenons un bus d’Iruya pour Tilcara à 14h00, après avoir mangé un menu pour 5 euros…
Cette fois, le voyage se passe sans encombre. J’ai la chance d’être devant et le retour est aussi beau que l’aller d’autant que le soleil brille. Au col, nous voyons danser des gens en costume traditionnel. Le carnaval approche et tout le monde fait la fête.
Nous arrivons vers 17h00 à Tilcara. Nous trouvons une auberge à proximité du terminal et partons à la découverte de cette ville. Vous en saurez plus dans le prochain article.

 

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2 Comments

  • camerlo dit :

    Que de beaux souvenirs ! Il nous font Révés Bon Weekend et bonne continuation Bises

  • Maryse dit :

    Salut Cathy!

    Il est vraiment curieux ce village d’IRUYA, on dirait une coulée d’avalanche et la falaise est de taille ! et, même si c’est un peu le trou du c.. du monde (mis à part le DAB) il semble y avoir pas mal de routards en goguette dans le coin : j’ai zoomé sur ta photo..

    Encore une fois vous avez fait une traversée de rivière à l’ Indiana Jones, je commence à me faire du tracas pour toi, car l’eau glacée (et même salée) va finir par te manquer et la Méditerranée va te paraître une mauviette au retour , car, tu vas rentrer un jour , non ??

    Heureusement que sur les photos on te devine au top çà rassure et ton alter-égo également, et plutôt genre costaud, çà a l’air d’aller le tandem.

    Maintenant on en est aux FEUILLES de coca…on ne va pas au delà, même pas un remède de Chamane genre foetus séché de lama ou autre exotisme . En fait ce serait bien d’en dégoter un.. de chamane pas de f.., c’est toujours enrichissant ce type de rencontre.

    J’espère que vous avez passé(SOBREMENT) un Bon Carnaval et qu’à défaut de crêpes et d’oreillettes vous vous êtes concocté des empanadas , à la confiture, ou au miel de montagne.

    BISES et SUPER CONTINUATION……….

    oups !: soyez PRUDENTES et VIGILANTES!

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